Message de notre Présidente

Un des plus grands challenges auquel le monde doit faire face aujourd’hui est de trouver comment nourrir de manière durable une population en constante augmentation, tout particulièrement dans un contexte de changements géopolitiques et démographiques de grande ampleur.

En dépit des progrès réalisés dans la lutte contre l’extrême pauvreté, le problème de la faim s’accroit, tout particulièrement dans les zones de conflit. Cette situation est exacerbée par les phénomènes liés au climat et affecte les communautés rurales de manière particulièrement dure. Les individus les plus pauvres vivent dans les zones rurales de la planète. Ce sont, pour beaucoup, de petits agriculteurs et des familles de fermiers, touchés par les effets du changement climatique, l’érosion des sols, le manque d’eau, des inputs agricoles en quantité insuffisante ou de mauvaise qualité et un accès limité à la mécanisation ou encore aux infrastructures. 

De ce fait, apporter un soutien aux communautés agricoles est primordial pour éradiquer l’extrême pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire au niveau global. N’est-ce pas un paradoxe d’une grande cruauté que, alors que les petits agriculteurs produisent la majeure partie de la nourriture consommée dans les pays en développement, plus de la moitié d’entre eux n’arrivent pas à cultiver de quoi nourrir leur famille ? 

En apportant un soutien direct aux petits producteurs des pays en développement, par le biais de projets visant à améliorer la sécurité alimentaire grâce à des pratiques agricoles durables, je suis convaincue que la Fondation Louis Dreyfus peut contribuer à les aider à atteindre l’autosuffisance et la sécurité alimentaire, et à leur permettre de mieux préserver leur environnement. 

Je suis aussi persuadée que les projets éducatifs auxquels la Fondation apporte son soutien peuvent jouer un rôle clé dans la dissémination du savoir, des techniques et des ressources, indispensables pour que les pays en développement évoluent de manière autonome.

Le changement doit commencer quelque part, même si l’impact semble initialement bien réduit. Mais de la même manière que les fermiers plantent une seule petite graine dans l’espoir de la voir se transformer en une plante qui grandisse et puisse servir à nourrir de nombreuses personnes, les efforts accomplis pour améliorer la vie d’une communauté peuvent ensuite avoir un impact plus étendu et améliorer les conditions de vie d’une population plus large.

Je suis très attachée à la Fondation Louis Dreyfus et je dédie son action à la mémoire de mon époux Robert Louis-Dreyfus, dont la vision d’une entreprise durable et familiale a très largement inspiré la mission de la Fondation. 

Margarita Louis-Dreyfus
Présidente de la Fondation Louis Dreyfus